Les adeptes des préparations culinaires à base de poisson et de tout ce qui en dérive connaissent sans nul doute ce qu’est la boutargue. La plupart en raffolent même. Mais ce qu’ils ignorent, c’est que ce mets a déjà connu un long chemin avant de devenir ce qu’il est actuellement. Beaucoup ne savent pas non plus comment il est préparé. Et c’est justement la raison d’être de cet article, de leur faire connaître tous les détails à savoir sur ce mets un peu particulier.
Tour d’horizon sur l’origine de la boutargue
Aussi étonnant que cela puisse paraître, la boutargue, également appelée poutargue, a vu le jour depuis déjà des millénaires. Pour être plus précis, elle a fait son apparition il y a quatre mille ans de cela. Pour la petite histoire, elle aurait été inventée en Égypte. Comme les œufs d’esturgeon, elle constituait une nourriture luxueuse à l’époque. Plus tard au XVIe siècle, des juifs de Constantinople en ont de même créée en Tunisie. En Israël, la tradition veut qu’on en déguste durant les périodes de fêtes. Vu les longs chemins qu’a déjà faits ce mets un peu particulier et les lieux où il était apparu, on peut dire qu’il s’agit d’un produit typique de la Méditerranée. Pour être plus précis, on en rencontre, entre autres, en Grèce, en Corse, en Camargue, en Sardaigne ou à Malte. Mais à la grande surprise des adeptes, l’Asie a de même sa propre Boutargue. Elle est connue sous le nom de karasumi au Japon et wuyuzi à Taiwan.
Comment fabriquer de la boutargue ?
Avant de continuer, il faut préciser que la poutargue ne se fabrique pas n’importe comment. De ce fait, sa conception ne s’adapte pas à l’industrialisation. Il faut avouer en effet que la matière première est à la fois précieuse et fragile. C’est d’ailleurs ce qui explique les tarifs plutôt onéreux. Effectivement, le kilo peut aller jusqu’à 110 euros et peut même atteindre les 170 euros en fonction du calibre. Ce qu’il faut faire donc pour en fabriquer, c’est avant tout de pêcher quelques mulets. Il faudra ensuite en extraire les œufs. Ceux-ci se trouvent dans la rogue, une membrane très fine à ne jamais déchirer. Après cette étape, il faut effectuer le salage. L’opération se fera entre 2 à 4 heures de préférence avant de passer le produit sous l’eau. Après rinçage, les rogues doivent être séchées avant d’être trempées dans un mélange de cire d’abeille et de paraffine. La boutargue est maintenant prête et doit être dégustée fraîche.
Fabriquer de la boutargue avec des œufs de thon rouge
Aussi étonnant que cela puisse paraître, il est également possible de préparer de la poutargue avec des œufs de thon rouge. On obtiendra alors la « bottarga di tonno italienne ». Toutefois, ce mets se révèle un peu plus onéreux et plus rare par rapport à la boutargue préparée avec des œufs de mulet. Il ne faut pas en effet oublier que le kilo de cette espèce de poisson est très cher.